Mais quel est donc ce trouble qui handicape l’existence de certaines personnes et pourquoi en parler dans un site dédié aux addictions ?

Voyons d’abord le trouble en lui-même :

Il s’agit de personnes qui souffrent d’une compulsion à s’arracher les cheveux ou encore les cils, les sourcils, les poils, la barbe. Le site d’arrachage peut changer selon les moments de vie.
Le trouble peut devenir chronique ou apparaître par phases. Il peut entraîner des zones clairsemées comme il peut conduire à une alopécie sévère.

La plupart du temps, les cheveux arrachés seront avalés avec leur bulbe.

Les crises se font généralement en solitaire et toucheraient davantage les femmes.

1. Pourquoi une addiction ?

 En effet, on va retrouver ici de nombreux points communs avec d’autres conduites addictives de types comportementales :

  • La présence d’une sensation de tension ou d’anxiété avant le passage à l’acte.
  • Un apaisement et un plaisir temporaires après l’arrachage.
  • Des tentatives nombreuses et infructueuses d’arrêter.
  • L’impression que c’est plus fort que soi, d’une vague compulsionnelle qui emporte l’individu.
  • Une sorte d’état de transe pendant la crise.
  • Une souffrance très grande chez le sujet qui généralement voit sa vie sociale et professionnelle affectées.

 

On notera aussi que la perte de cheveux, cils, sourcils n’a rien à voir avec une maladie organique quelconque.

2. Des causes multiples et variées

  • On peut trouver ce type d’épisode chez certains bébés, comme « tranquillisant » avant de dormir
  • L’adolescence avec ses bouleversements hormonaux et émotionnels peut constituer une porte ouverte aux symptômes. Néanmoins le trouble peut aussi apparaître à n’importe quel âge

Le plus souvent, le point de départ est un événement de vie douloureux, un traumatisme, une perte. Mais le stress, l’angoisse et l’ennui peuvent aussi être à l’origine du trouble.

La plupart du temps on observera chez ces personnes des problèmes liés à l’image corporelle et à une mauvaise estime de soi. L’anxiété et la dépression trônent généralement dans la vie de la personne.

A cela s’ajoute des sentiments vifs de honte : honte liée à l’absence de contrôle sur le comportement ainsi qu’aux conséquences visibles produites.

3. Des répercussions elles-mêmes source de souffrance :

L’apparence étant impactée et trahissant son mal-être, l’individu aura tendance à camoufler le problème par divers subterfuges (foulard, perruque…)

Pire encore est le repli : la personne a tendance à sortir de moins en moins, à se cacher chez elle et à réduire sa vie sociale à néant.

Ce « secret » fait que peu en parlent, l’aide est rarement sollicitée.

En sortir…

Le retour vers plus de sérénité passera souvent par l’association d’une thérapie avec un traitement médicamenteux de type antidépresseur (certaines molécules d’antidépresseur), surtout quand le tableau s’accompagne d’anxiété et de troubles dépressifs invalidants.

Les thérapies préconisées sont surtout les thérapies comportementales et cognitives ou encore l’ACT (Thérapie d’acceptation de d’engagement).

Ces traitements aideront à une meilleure prise de conscience des gestes, des sentiments et des pensées qui accompagnent la crise ou des facteurs de risques qui la précèdent.

La balance coûts/bénéfices du symptôme est également analysée et ce à court terme comme à long terme.
L’affirmation de soi sera consolidée pour éviter de se cacher et pouvoir ainsi aller vers le lien  ainsi que vers plus de soutien.

Enfin, des techniques permettant une meilleure gestion des émotions et de l’intériorité seront enseignées.
On apprendra aussi au patient de remplacer le comportement par d’autres gestes moins destructeurs.

Pour des résultats encore plus probants, peuvent s’y adjoindre les techniques de relaxation, de pleine conscience ou de méditation.

Conclusion :

Même si le problème est peu connu, demander de l’aide reste essentiel. Bien sûr, comme pour tout autre sevrage, le processus demandera du temps et de la patience mais réapprendre à vivre mieux en vaut la peine.

Et histoire de garder la lumière en soi, sachez que les cheveux ont plusieurs vies et peuvent repousser ! Évidemment il faudra du temps pour qu’ils retrouvent une structure plus douce et plus lisse, mais vous ne resterez pas chauve toute votre vie 😉 (Tout autre problème organique ayant été exclu)

Je vous souhaite une semaine empreinte de douceur de vivre

Florence : Pour potentialiser votre bien-être et vous aider à devenir la meilleure version de vous-même !

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