Ils travaillent jusqu’à s’oublier complètement, jusqu’à s’épuiser intégralement…
Qui sont les «  workaholics » ?

Qu’est-ce qui se cache derrière leur addiction au boulot ?

Est-ce qu’être passionné(e) par son travail, c’est en être automatiquement dépendant(e) ?

Comment faire le tri entre celui qui adore ce qu’il fait et celui qui est accro ?

C’est à ces questions que nous tenterons de répondre dans cet article !

Et si vous voulez savoir si vous êtes « addict » à votre job ? Faites le test en bas de l’article…

 

La combinaison qui doit alerter :

Pour qu’on puisse parler de « workaholics », plusieurs critères doivent être rassemblés :

 

  • Une nette tendance au perfectionnisme frôlant l’absolutisme.
  • Des auto-exigences élevées et dépassant nettement celles demandées par la fonction.
  • Un hyper-investissement dans le travail tel que les autres secteurs de vie diminuent progressivement pour se réduire à une peau de chagrin.
  • Des heures supplémentaires à ne plus en finir indépendamment de celles exigées par la direction.
  • Des pensées obsessionnelles et anxiogènes autour du travail dans les temps libres.
  • De l’angoisse et de l’irritabilité à ne pas pouvoir faire autant que voulu.
  • Une intrusion très nette du travail dans la vie privée même si c’est simplement en pensées.
  • Un agacement marqué face à l’incompétence ou au « je m’en foutisme » des autres.
  • Une efficacité en termes d’organisation qui n’est pas toujours top, la personne pourrait travailler moins et plus efficacement.
  • Une pression interne très grande à travailler.
  • Un besoin de contrôle rendant difficile toute délégation du travail.
  • Une difficulté majeure à s’accorder du repos.

A ne pas confondre avec : 

  • La personne qui donne le meilleur d’elle-même le temps d’obtenir une sécurité d’emploi.
  • La personne qui met le paquet  à certaines périodes de l’année (cf. les comptables) ou seulement à la fin d’un projet. Les autres périodes de l’année pouvant se vivre de façon plus calme.
  • La personne qui n’a pas spécialement envie d’en faire autant mais qui vise un poste hiérarchique et qui fait tout pour l’acquérir. Elle met alors temporairement ses besoins extraprofessionnels entre parenthèses.
  • La personne qui traîne au travail pour éviter la solitude ou une ambiance familiale pesante. Elle trouve refuge dans son job sans pour autant avoir une  grande efficacité.
  • Le passionné, qui lui n’est pas obsédé dans le sens psychiatrique du terme par son travail. Il y est fortement investi mais parce que le contenu de son activité est un réel sujet d’intérêt. On peut lui proposer un tas d’autres loisirs, sa préférence reste le thème de son boulot. La personne s’épanouit vraiment dans ce qu’elle fait et se sent généralement boostée par les challenges. Elle aime apprendre, découvrir et exploiter son domaine. Les idées et la créativité fusent. Ces personnes veillent en général à garder une bonne hygiène de vie et ce afin d’avoir l’énergie nécessaire pour accomplir leurs rêves. Attention cependant, cette passion peut poser aussi problème à l’entourage !
  • Le procrastinateur : qui ne sait pas par où commencer, va perdre beaucoup de temps au début pour ensuite mettre le turbo lorsque la date d’échéance arrive. Turbo pouvant aller jusqu’à l’épuisement.
  • L’individu souffrant de TDHA et qui a toujours besoin de stimulation et d’adrénaline. S’il est boosté par un projet il peut aussi rouler à du 200 km  à
    l’heure mais dès qu’il s’ennuie, le rythme redescendra vite fait.

Notons cependant que si ces derniers exemples n’entrent pas nécessairement dans la catégorie « addict » du travail, ils courent tous le risque de tirer un peu trop sur la corde !!!

Des conséquences en chaîne :

Sur le plan individuel :

  • Une baisse progressive du niveau de bien-être.
  • Des symptômes psychosomatiques divers : brûlures à l’estomac, douleurs au dos, maux de tête, hypertension…
  • Un état de stress chronique.
  • Une satisfaction au travail qui s’éteint.
  • Des troubles du sommeil.
  • Au stade ultime : le Burn Out (épuisement professionnel)
  • Une perte d’estime de soi.
  • Le sentiment d’être incompris(e).
  • Un risque d’avoir recours à certaines substances stimulantes pour tenir le coup en journée (boissons énergisantes, café, cocaïne…) et tranquillisantes pour se détendre le soir (somnifères, alcool, anxiolytiques…). Cette consommation à effets yo-yo va elle aussi porter atteinte à l’état de santé physique.

Sur le plan familial :

  • Des enfants qui grandissent avec un parent absent car même s’il est là, ses pensées sont encore au boulot.
  • Des conflits conjugaux de plus en plus pressants : disputes autour des rentrées tardives, de l’état de fatigue et de stress…
  • Sentiment pour l’entourage de devoir tout gérer tout seul.

Sur le plan professionnel :

Assez paradoxalement, des conséquences négatives vont finalement atteindre la sphère du travail elle-même :

  • De par la difficulté à savoir déléguer, des tensions et des jalousies peuvent surgir au sein de l’équipe.
  • Des erreurs dues au stress de vouloir tout bien faire, tout bien gérer.
  • Des pertes de temps générées par le fait de s’arrêter sur trop de détails.
  • De l’intolérance face aux autres collègues moins « efficaces » ou n’ayant pas le même rythme
  • Une perte de concentration et d’efficacité dues à l’épuisement

Vous avez un doute ? Faites ce petit test sans vous voiler la face !

Ce test a été concocté par Robinson en 1989, a été validé et adapté en langue française et est considéré comme particulièrement fiable

Il s’agit du Works Addiction Risk Test (Wart)

1 – Je préfère faire les choses moi-même plutôt que de demander de l’aide.

Jamais

Parfois

Souvent

Toujours

2 – Je suis impatient(e) quand je dois attendre l’aide d’un autre ou quand une tâche prend trop de temps.

Jamais

Parfois

Souvent

Toujours

3 – J’ai l’impression d’être pressé(e), de courir contre la montre.

Jamais

Parfois

Souvent

Toujours

4 – Je suis irrité (e)quand on m’interrompt alors que je suis en plein travail.

Jamais

Parfois

Souvent

Toujours

5 – Je reste toujours occupé(e) et garde plusieurs activités en cours.

Jamais

Parfois

Souvent

Toujours

6 – Je fais plusieurs choses en même temps (manger, lire, répondre au téléphone).

Jamais

Parfois

Souvent

Toujours

7 – Je m’implique trop dans mon travail. Je prends des engagements qui dépassent mes capacités de travail.

Jamais

Parfois

Souvent

Toujours

8 – Je me sens coupable quand je ne travaille pas.

Jamais

Parfois

Souvent

Toujours

9 – Il est important pour moi de voir les résultats concrets de ce que je fais.

Jamais

Parfois

Souvent

Toujours

10 – Je suis plus intéressé(e) par le résultat final de ce que je fais que par la manière d’y arriver.

Jamais

Parfois

Souvent

Toujours

11 – Les choses ne vont jamais assez vite pour moi.

Jamais

Parfois

Souvent

Toujours

12 – Je perds patience, je m’énerve quand les choses ne vont pas au rythme que me convient.

Jamais

Parfois

Souvent

Toujours

13 – Je pose plusieurs fois les mêmes questions sans me rendre compte que j’ai déjà reçu une réponse.

Jamais

Parfois

Souvent

Toujours

14 – Pendant que je m’occupe des tâches actuelles, je pense en même temps aux tâches futures et à la manière de les organiser et planifier.

Jamais

Parfois

Souvent

Toujours

15 – Je continue à travailler alors que mes collègues ont quitté le bureau.

Jamais

Parfois

Souvent

Toujours

16 – Je suis irrité(e) quand les personnes de mon entourage ne correspondent pas à ce que j’attends d’elles.

Jamais

Parfois

Souvent

Toujours

17 – Je suis en colère dans les situations que je ne peux pas contrôler.

Jamais

Parfois

Souvent

Toujours

18 – J’ai tendance à  me mettre sous pression, à m’imposer des « Dead lines » quand je travaille.

Jamais

Parfois

Souvent

Toujours

19 – J’ai du mal à me détendre quand je ne travaille pas.

Jamais

Parfois

Souvent

Toujours

20 – Je passe plus de temps à travailler qu’avec des amis, ma famille ou à  pratiquer des activités physiques.

Jamais

Parfois

Souvent

Toujours

21 – Je me plonge dans les projets tête baissée avant même que toutes les phases soient finalisées, pour prendre de l’avance.

Jamais

Parfois

Souvent

Toujours

22 – Je ne supporte pas mes erreurs même les plus anodines.

Jamais

Parfois

Souvent

Toujours

23 – Je m’investis plus dans mon travail que dans mes relations avec mes proches.

Jamais

Parfois

Souvent

Toujours

24 – Il m’arrive souvent d’oublier des réunions de famille, des anniversaires, des vacances.

Jamais

Parfois

Souvent

Toujours

25 – Je prends des décisions importantes avant même de connaître les tenants et les aboutissants.

Jamais

Parfois

Souvent

Toujours

 

Fini ?

Comptez 1 point pour les jamais, 2 pour les parfois, 3 pour les souvent, 4 pour les toujours.

Interprétation des résultats :

Risque faible si vous avez entre 25 et 56

Vous êtes en danger d’addiction si vous avez entre 57 et 66

Votre addiction est élevée et mérite toute votre attention si votre score est supérieur à 66 !

Conclusion :

Si vous vous rendez compte que le travail prend trop de
place dans votre vie et génère une vive tension, ne fermez pas les yeux. La
politique de l’autruche n’aura d’autre effet que de vous mener au crash !
Demandez de l’aide, ne fut-ce que pour gérer le stress et les angoisses liés à
votre manière de fonctionner. Ne laissez pas votre corps en arriver à lâcher de
toutes parts pour vous poser et réfléchir à votre vie.

Si vous êtes passionné(e) et épanoui(e) dans votre
activité professionnelle, c’est génial mais prenez aussi garde à ne pas
turbiner trop ;-)…Personne n’est à l’abri d’un surdosage !

Je vous envoie le plein de douceur et de bienveillance.

Florence : Pour potentialiser votre bien-être et vous aider à devenir la meilleure version de vous-même !

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