Pour qui, pour quoi ?

Pour les personnes motivées (ce sera toujours la condition de base 🙂 ) mais qui craignent particulièrement les symptômes de sevrage.

L’idée est ainsi d’une part d’y aller progressivement  et d’autre part de limiter déjà les risques liés au tabagisme.

En effet, c’est surtout la nicotine inhalée qui génère la dépendance : elle se diffuse profondément dans la circulation artérielle pulmonaire et arrive en quelques secondes au cerveau d’où une espèce de shoot !

Les substituts nicotiniques, quelque soit leur forme, se diffusent davantage en douceur car leur voie de pénétration est différente (voie veineuse ou buccale) et par conséquent, la teneur en nicotine assimilée sera toujours moindre que celle des cigarettes. Autre avantage non négligeable : vous échappez à toutes les autres substances chimiques présentes dans le tabac !

Pour être efficaces, il va de soi que leur dosage doit être correct et que leur utilisation doit être suffisamment prolongée. Il n’y a pas le feu, un sevrage est rarement dans la poche en un jour. Le recours aux substituts  peut durer quelques mois.

S’ils constituent une aide non négligeable, ils ne résolvent cependant pas le problème de la dépendance psychologique et/ou comportementale.

Les patchs

Voir aussi l’article « Les patchs : pour ou contre ? »

Tous les patchs ont un principe commun : une diffusion lente de la nicotine et ce par voie transcutanée.

Selon les marques, ils peuvent se répandre sur 16h (pour correspondre à la vie réelle des fumeurs qui ne consommaient pas pendant leur sommeil) ou sur 24h (pour les personnes qui avaient tendance à se lever la nuit pour fumer).

Les gros fumeurs commenceront invariablement par les patchs les plus dosés.
Les fumeurs modérés peuvent tenter les patchs intermédiaires.
Les patchs les plus faiblement dosés ne trouveront leur place qu’en fin de sevrage.

Les patchs de 16h sont ôtés avant d’aller dormir, les autres feront le tour de l’horloge et seront changés le lendemain matin.
Dès que le patch est en contact avec la peau, la diffusion commence mais il faudra néanmoins attendre une petite demi-heure pour commencer à sentir les effets (le temps à la nicotine d’atteindre la circulation veineuse) ; effets qui se poursuivront ensuite de manière continue.

Leur usage s’étend en général sur 3 mois

Si l’envie de fumer persiste de façon lancinante, le dosage est probablement à revoir à la hausse 🙂

Si vous fumez de façon irrégulière et que votre dépendance est surtout d’ordre psychologique, les patchs ne constituent pas la méthode la plus adéquate.

Les gommes à mâcher

Même principe sauf que c’est lors de la mastication que la nicotine est libérée lentement au contact de la muqueuse buccale, elle se diffuse alors dans la circulation avant d’arriver tranquillement au cerveau.

Contrairement aux patchs, le fumeur gère au coup par coup et prend une gomme chaque fois qu’une grosse envie fait éruption. Là aussi le nombre de gomme doit être suffisant au début (généralement entre 8 et 12 par jour)

Cette méthode implique plus la personne : devant gérer la consommation de gommes, la participation au sevrage est un peu plus active.

Elles sont particulièrement indiquées chez les personnes où l’aspect « oral » a de l’importance et pour limiter la tendance aux grignotages.

La gomme doit d’abord être mordue plusieurs fois puis elle sera gardée un petit moment contre la joue avant d’être mâchée. On la mâche lentement dans un premier temps, puis normalement. On comptera également un délai de 30 minutes pour que toute la nicotine soit délivrée.
Si l’on mâche trop vite l’efficacité sera moindre (la nicotine n’aura pas eu le temps de passer dans la circulation buccale)
Au début d’un sevrage on préconisera une gomme par heure environ.

Petit conseil en passant : éviter le café ou autres boissons acides (sodas..) en mâchant, la nicotine s’y diffuse mal.

Il en existe de deux dosages :

Les 4 mg, davantage conseillés aux gros fumeurs.
Les 2 mg, pour les fumeurs moyens ou occasionnels.

Dans certains cas, elles peuvent suppléer le patch (en cas de stress émotionnel ponctuel)

Les comprimés sublinguaux

Formule plus discrète, à mettre sous la langue et laisser fondre doucement (va aussi se diffuser pendant une trentaine de minutes). Leur effet est cependant plus rapide et peut apparaître en deux ou trois minutes.

Le démarrage peut se faire (selon la consommation de tabac) avec 8 à 12 comprimés par jour. Il s’agira ensuite de diminuer au fil des mois (3 à 6 mois voire plus)

Les comprimés à sucer

A sucer à son rythme selon les poussées d’envie. Pour le reste, même principe J

L’inhaleur

Impliquant une certaine gestuelle, il est particulièrement indiqué chez les fumeurs où le geste a son importance.

Il s’agira d’en prendre plusieurs bouffées, et de tirer dessus plusieurs centaines de fois au fil de la journée. Pas de panique : une bouffée d’inhaleur ne correspond pas à une bouffée de cigarette, elle délivre bien moins de nicotine.

Au début du sevrage, plusieurs cartouches journalières sont parfois nécessaires.

Que choisir dans tout cela me direz-vous ?

Chaque fumeur est unique, chaque fumeur a sa propre personnalité, son propre vécu, ses propres goûts. Il sera dès lors d’emblée davantage attiré par l’une ou l’autre formule.
Formules qui par ailleurs peuvent aussi se combiner.

Dans tous les cas, n’hésitez pas à être bien suivi et soutenu : plus vous mettrez d’outils dans votre boîte à outils, plus  vite vous construirez un sevrage réussi.

Des questions ? Des commentaires ? La parole vous est donnée 🙂

Florence
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